Enfer – purgatoire

On ne croit plus à l’enfer et encore moins au purgatoire. Crois-moi, mon enfant, les deux
lieux sont d’une extrême souffrance. La grande différence, c’est que l’enfer c’est pour l’éternité ; par contre, au purgatoire, quand l’âme a fini d’expier ses péchés, sa terrible souffrance prend fin ; puis, quand elle est pure, elle s’envole  au Ciel où l’attend sa couronne de gloire.

Un grand nombre d’enfants croient que la vie finit avec la mort. Il y en a aussi beaucoup
qui croient qu’après la mort, l’âme s’en va directement au Ciel. Sottise humaine de croire cela. Je te dis qu’elles sont très rares les âmes qui vont directement au Ciel. Même chez les grands saints, quelques uns doivent passer un court séjour dans les flammes du
purgatoire pour enlever toute souillure si petite soit-elle, car pour entrer au Royaume
des Cieux, il faut être pur, sans aucune tache. Voilà l’importance d’expier, de réparer les fautes et de se convertir un peu plus chaque jour pour devenir parfaits
comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 48). Voilà l’importance de faire ses examens
de conscience.
Quand on arrive à aimer Dieu en toutes choses, quand on comprend le grand Amour qu’Il a
pour ses enfants, on cesse de faire le mal non pas par peur du châtiment, mais pour ne pas Lui faire de peine, pour ne pas Le faire souffrir.

Et c’est à ce moment que l’enfant développe en lui la sainte crainte révérencielle qui
croît en chaque enfant en même temps que l’amour pour Dieu son Créateur, son Père.
Cette crainte est basée sur l’amour du fils pour son Père, de la créature pour son
Créateur, faisant place à la piété filiale.

C’est à ce moment que l’Esprit Saint vient transformer progressivement cet enfant qui
s’ouvre à l’amour et qui accepte d’unir ou plutôt de donner sa volonté à Dieu son Père. C’est à ce moment qu’il essaie de se corriger des plus petites fautes, les plus légères, pour faire plaisir à son Seigneur et son Dieu.
Il ne voit pas cela comme une obligation, comme un poids, oh non ! il le voit comme une
preuve de son amour ne pensant plus au châtiment que produit le péché. Il perçoit ces corrections comme la moindre des choses qu’il peut faire par amour
pour son Père.
Quand Jésus voit une âme qui est rendue à cet état, Il la prend sur son Coeur, Il vient
la cajoler, en faire Ses délices et la présenter au Père trois fois saint et réaliser sa Parole (cf. Jn 14, 23) : « Quand une âme m’ouvre la porte et m’aime vraiment, le Père et Moi, nous viendrons faire notre demeure en elle. » Par son oui d’amour, cet enfant entre dans la Divine
Volonté et accomplit ainsi le premier Commandement : « Tu aimeras ton Dieu de tout ton
coeur, de toute ton âme et de toutes tes forces. » (Mc 12, 30)

Voilà la merveille que produit l’Amour dans une âme qui aime et qui se laisse aimer.

 

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